Épinglé

📸 Clic-clac. Sa vie incroyable a inspiré le personnage de Nino Quincampoix dans Amélie Poulain. Dans les années 80, l’écrivain Michel Folco avait comme passion de collectionner les images abandonnées dans les photomatons (vidéo 3’).

Les bonnes infos

Pour démarrer cette semaine avec sérénité

Hiroshige - BNF

→ La belle idée

À Nantes, des chefs d’entreprise laissent les clés de leurs locaux le soir et le week-end aux personnes sans-abri, sans contrepartie.

→ Attention au baby-crash  !

Le Covid semble entraîner une forte chute de la natalité, raconte France Info. Le confinement et la libido n'ont visiblement pas fait bon ménage. À l’hôpital de Nancy, — 35 % de naissances en janvier par rapport à l'an dernier. En France, 51 % des couples qui avaient le projet de faire un bébé ont repoussé l’échéance. 17 % y ont même renoncé.  

→ Une victoire symbolique 

Le traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) est entré en vigueur vendredi. 86 nations l’ont ratifié. Souci : les pays qui possèdent l’arme nucléaire (dont la France) ne l’ont pas signé. Mais pour Setsuko Thurlow, une « hibakusha » survivante d’Hiroshima, c’est un moment historique fort. Elle qui a expérimenté l’atrocité de la bombe atomique dans sa propre chair…

→ Au-dessus des frontières

En Israël et en Palestine, le photographe de l’Agence France-Presse raconte en images une actualité souvent difficile. Mais chaque année, Menahem Kahana s'en va photographier un évènement bien plus paisible : la murmuration des étourneaux.

→ Une idée sympa

La LPO organise ce week-end « Oiseaux des jardins » un grand comptage participatif dans toute la France. Il suffit de trouver un lieu d’observation (jardin, balcon) et de noter pendant une heure le nombre et le nom des espèces aperçus.

→ Une info inutile

En Savoie, la station de Val-Thorens fabrique un gel hydroalcoolique au génépi. Dans la Sarthe, un charcutier distille l'alcool de rillettes

Chez nos voisins

🇪🇸 Espagne. Depuis 2016, Barcelone teste le concept de superblocs. Des quartiers constitués de neuf pâtés de maisons. À l’intérieur, les rues sont réservées en priorité aux piétons et aux cyclistes. Prochain objectif : que chaque habitant vive à moins de 200 mètres d’un espace vert.

À noter

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C'est pas sorcier

Ces produits devaient cartonner, mais le destin est farceur

Wikipedia

Chaque jour en Europe, 120 nouveaux produits sont lancés. Mais tous ne connaîtront pas la gloire ! Avec l’exposition FLOPS (suspendue à cause du Covid), la Cité du design de Saint-Étienne en partenariat avec le Musée de l’échec de Helsingborg, celèbre les plus beaux ratés commerciaux

Nos préférés :

  • Trump The Game. En 1989, le futur (désormais ex) président lance cette variante du Monopoly. Le but : faire fortune dans l’immobilier. Le jeu fut un échec, en raison de règles bien trop complexes.
  • La Delorean. Sa carrosserie en inox et les caprices de son moteur made in France la condamnèrent à l’échec à sa sortie en 1981. Il faudra attendre 1985 pour qu’elle devienne culte, grâce au film Retour vers le futur.
  • Le Teleguide. En 1991, jaloux du nôtre, les Suédois veulent leur propre Minitel. Le projet s’arrête au bout de six mois et coûtera 200 millions d’euros
  • Le Bic pour femmes. En 2011, la marque française lance Bic for Her, des stylos roses et violets à paillettes, pensés pour les petites mains des femmes et pour une écriture plus douce. Leur sexisme fut raillé jusqu'en Amérique.   
  • Le N-Gage. En 2003, c’est la démocratisation des téléphones portables et le règne des consoles et de la Game Boy. Nokia décide de combiner le meilleur des deux mondes. Gros échec !
  • Les Pringles allégés. En 1996, Procter & Gamble, alors propriétaires de la célèbre marque de chips, voulurent lancer une version light. Et ce grâce à l’olestra, un corps gras de substitution censé rendre les chips moins grasses. Problème : cet additif provoqua chez les consommateurs des fuites anales.
  • Les Google Glass. Lancées en 2013 et vendues 1500 dollars, ces lunettes du futur n’ont jamais trouvé leur public, faute d’un réel usage, et d’un certain ridicule. Leurs utilisateurs ont acquis le petit sobriquet de « Glassholes » (indice pour nos lecteurs non anglophones : ce néologisme a un rapport avec le muscle évoqué juste au-dessus).  

👉 D’autres ratés magnifiques (en anglais)

76 %

C’est le pourcentage de nouveaux produits qui ne seront plus commercialisés au bout d’une année, selon Nielsen. 

FOIRE AUX QUESTIONS

📲 Appli. WhatsApp vend-il vraiment vos données ? Un bon article pour comprendre les enjeux.

🍔 Conso. Comment déchiffrer l’étiquette d’un produit alimentaire ? Voici un petit mode d’emploi.

Matière à penser

Apprendre à conduire est une histoire de confiance

Unspah

L’histoire. Un Anglais de 42 ans a réussi à décrocher son permis au bout de la 158e fois. Sa compatriote de 32 ans peine toujours à décrocher son code même après 94 tentatives.

Les explications. Apprendre à conduire est un exercice cognitif complexe, rappelle Georges Hoareau, moniteur d’auto-école depuis 40 ans dans une interview passionnante. C'est d'abord savoir hiérarchiser des signes (marquages au sol, autres voitures) pour prendre une décision rapidement. C'est aussi se retrouver en mouvement dans un univers lui-même en mouvement, et source de stress : la peur de caler, la peur de frôler un autre véhicule. La conduite est enfin une expérience qui nécessite de la vivre avant de l’intellectualiser. Si vous réfléchissez trop avant de vous engager la première fois sur un rond-point, vous ne le ferez jamais.

La citation. « Accéder à la conduite automobile, c’est parfois vécu comme un engagement très personnel et c’est cet engagement qui est vécu comme un risque : personne n’est là pour assumer à notre place la décision de faire ou de ne pas faire (...) C’est donc un double apprentissage : celui de la maîtrise d’un véhicule dans un environnement à risques et celui d’adulte qui prend une décision. »

👉 À lire ici

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À PICORER

🍒 Langue. Cerise sur le gâteau, vent en poupe, monter au créneau… Un journaliste est parti à la chasse aux clichés dans les journaux, et en a ramené plein sa musette.

⛵️ Navigation. Pour les navigateurs du Vendée Globe, le retour sur terre est une épreuve. Déprime, pression des sponsors et même des problèmes gastriques. Les marins ne pourraient-ils être heureux qu’en mer ?

🧀 Histoire. Au Moyen Âge, manger du fromage avec du pain était vulgaire. Le déguster avec de la poire était bien plus chic.

💻 Télétravail. Le chef qui organise une réunion de deux heures avec 12 personnes. Le collègue qui t’embarque dans des réunions improvisées 10 fois par jour. Ça vous dit quelque chose ?

📚 Littérature. Poids plume dans l’industrie du livre, la poésie en France est en pleine ébullition, portée par une génération de jeunes poètesses.

👼 Prénoms. Un prénom en dit bien plus sur les parents que sur les enfants .

PS : Dans le New York Times, on apprend que les prénoms mythologiques — Perséphone, Adonis, Athéna — sont très en vogue

— J’ai le sentiment que toute ma vie dépend de cet instant précis. Si je le rate…

— Moi je pense le contraire. Si on rate ce moment, on essaie celui d’après, et si on échoue, on recommence l’instant suivant. On a toute la vie pour réussir.

Boris Vian, L'Écume des jours

Écrivain français (1920-1959) 

Plaisir des yeux

Voici les objets les moins pratiques au monde

Katerina Kamprani

Katerina Kamprani est une « designeuse ratée », qui s’assume et s’amuse. Depuis une dizaine années, elle invente les objets les moins pratiques au monde. Des chaises inconfortables, des parapluies en béton, des arrosoirs biscornus… Son travail de détournement nous montre à quel point les petits objets du quotidien, une clé ou une simple porte, sont en réalité bien plus complexes qu’il n’y paraît. 

👉 Voir sa galerie

Bonus. Le très poétique Catalogue d’objets introuvables (1969) du Français Jacques Carelman, dont la cravate slip

Les mots de la fin

📍 Umarell. Cette expression bolognaise (le patois de Bologne) désigne les néo-retraités qui, par ennui, passent leurs journée à regarder les chantiers de construction les mains dans le dos. Gratifiant au passage les ouvriers de leurs remarques indésirables. 

Concernant nos glorieux ainés : on pourra citer la Snajper Baba, la Mamie Snipeuse serbe. Véritable cheffe officieuse de l’immeuble, elle passe son temps à surveiller si vous avez bien vidé vos poubelles ou garé correctement votre voiture. Son réseau d’indics est extrêmement puissant, s’étendant du facteur à la vendeuse de la supérette, en passant par les autres mamies de l’immeuble.

Bonus. Pas de mot de l’année chez Le Robert, mais un Dicovid des plus beaux néologismes. Parmi nos préférés : airgasmer (prendre une première bouffée d’air en enlevant son masque), l’hydroalcoolisme (l’addiction au gel), téléventiler (brasser du vent au télétravail) ou la pénuriz (l’absence de denrées alimentaires de base dans les supermarchés).

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