📍 L’essuf et l’ébawél.
Puisque le sirocco nous a apporté ce week-end le sable du Sahara, profitons-en pour apprendre quelques mots de tamasheq, l’une des langues touarègues. À la manière du ying et le yang dans la philosophie chinoise, la vie d’un Touareg est articulée autour de deux notions qui se croisent comme les arceaux d’une tente : l’essuf et l’ébawél. L’essuf, c’est l’extérieur : le désert, le vide, l’inconnu, le sauvage, la solitude, la nostalgie. À l'inverse, l’ébawél, c'est l’intérieur : l’abri, la tente, le feu, mais aussi par extension l’utérus, la famille, le refuge.
PS : Sahara est un mot arabe. En tamasheq, dites Ténéré qui désigne à la fois le désert et la solitude.
Bonus. Chaque année, l’université de Kyoto organise un concours de creation de kanji. Ces idéogrammes d’origine chinoise composent avec les hiraganas et les katakanas la langue japonaise. Cette année, c’est le néologisme « distanciation sociale » qui a emporté la mise. Regardez bien comment il est construit.
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