Elles sont par essence évanescentes ! Et pourtant, des historiens, aidés de chimistes et de parfumeurs, tentent de faire revivre les odeurs du passé, raconte le New York Times.
À retenir :
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La guerre pue. En s'appuyant sur les lettres des soldats, les scientifiques ont pu récréer le parfum de Waterloo désormais « exposé » au Rijksmuseum d'Amsterdam. Sans surprise, des champs de bataille émanait une pestilence atroce, un mélange de sueur, de terre mouillée, de musc de cheval et de poudre à canon. Napoléon, lui, portait une délicieuse eau de Cologne à base de romarin, bergamote et orange amère.
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La victoire sent les pieds et la coco. Les chercheurs se sont amusés à reconstituer l'odeur du vestiaire après la victoire des Pays-Bas contre l’URSS durant l’Euro 1988. Un savant mélange de vêtements sales, de pieds qui puent, d'herbe, de champagne et de shampooing à la noix de coco. Une fragrance que les chercheurs décrivent comme humide, douce, chaude, fromagère (!) et quelque peu coriace !
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La mort embaume. Grâce aux sources médicales, les chercheurs ont reconstitué l’embaumement de Guillaume le Taciturne, prince d’Orange assassiné en 1584. Une odeur étonnement fraîche et agréable, mélange de myrrhe, d’origan, de sauge, de lavande, de romarin et d’iris.
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L'argent a une odeur. Le papier-monnaie de la bourse d'Amsterdam sentait la muscade et la girofle, puisque souvent manipulé par des commercants en épices.
👉 À lire ici (en anglais)
L’IA à la rescousse. Les chercheurs vont aller plus loin, raconte la revue Nez, en créant un algorithme capable de repérer dans les textes historiques les descriptions d’odeurs et ainsi bâtir une gigantesque encyclopédie olfactive.
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