Les bonnes infos

Pour entamer votre semaine sur le bon tempo

Untitled (Dance) - Keith Haring

→ Des fleurs dans le désert

Le désert d’Atacama au Chili, l’un des plus secs au monde, vient de se couvrir d’un parterre de fleurs aux teintes mauves et jaunes. Ce phénomène se produit tous les 5 à 7 ans environ. Les graines dormantes enfouies dans le sable durant plusieurs années et même plusieurs décennies se réveillent quand la pluie daigne faire un petit passage.

→ Des mots bouleversants

Un témoignant poignant au-delà des mots, mais empli d’une immense humanité ! Aurélie a perdu son compagnon Mathieu au Bataclan. Jeudi, au procès des attentats du 13 novembre, elle raconte pour la première fois publiquement son histoire. « C’est assez subtil mais par moments suffisamment puissant pour que j’arrive à sentir quelques notes du parfum de la vie d’avant. Ça ne dure souvent qu’une seconde mais nous le savons mieux que personne ici : il y a des secondes qui contiennent des vies. »

→ Du mieux pour les animaux

Contre toute attente, les députés et les sénateurs se sont mis d’accord sur une proposition de loi contre la maltraitance animale. En résumé : interdiction de la vente des chiens et des chats en animalerie dès 2024, renforcement des sanctions en cas d’actes de cruauté, plus de dauphins ou de cachalots dans des parcs d’ici 5 ans, plus d’animaux sauvages dans les cirques d’ici 7 ans.

→ Des femmes qui résistent

Dans un Kaboul sous le joug taliban, le salon de beauté tenue par Mohadessa est un petit havre de liberté fragile.

→ L'effet papillon

Si vous faites construire votre maison, vos artisans ont sans doute des problèmes pour trouver du bois ou du béton. Renault a dû fermer provisoirement plusieurs de ses usines faute de semi-conducteurs. Apple ne pourra pas vendre autant d’iPhone que souhaité. Cet article très clair du Monde permet de comprendre les ressorts mondiaux de cette pénurie.

→ Une élue comme les autres

À Arras, Éléonore Laloux vient d’être décorée de l’ordre national du Mérite. Cette jeune femme de 35 ans est la première conseillère municipale liatteinte de trisomie 21. En juin dernier, elle racontait son quotidien.

Chez nos voisins

🇨🇭 Suisse. À Berne, une entreprise de pompes funèbres permet de transporter le corps du défunt en vélo-cargo. Une démarche certes écolo, mais bien plus profonde.

🇩🇪 Allemagne. Les Ampelmännchen de l’ex-RDA fêtent leurs 60 ans. Ces feux de circulation font partie du patrimoine berlinois sont très politiques : le petit bonhomme vert et rouge est plus baraqué qu’en ex-RFA, porte un chapeau de paille et — point très important — marche toujours vers la gauche.

La boîte à idées

Et si vous adoptiez un blob à la maison ?

Le Bernemi - WikiCommons CC

L’idée. Le CNRS lance un grand projet de science participative dirigé par Audrey Dussutour, une biologiste passionnée. Le principe : adopter quelques semaines un blob, cette drôle d’espèce qui n’est ni une plante, ni un animal, ni vraiment un champignon. 10 000 familles d’accueil sont recherchées. 5000 écoles participent déjà à ce programme. Thomas Pesquet lui-même a emmené son blob dans l'espace. Date limite d'inscription 12 novembre.

L’invité. Le blob, c’est l’animal le plus WTF, le plus dingo du monde vivant, rappelait le journal suisse Le Temps. Ça ressemble grosso modo à une omelette. C’est un être unicellulaire, mais qui peut atteindre plusieurs m2, et peut doubler de volume chaque jour. Il vit dans la forêt, se développe au pied des arbres ou même dans votre bac à compost. Il peut se déplacer de plusieurs centimètres par heure. Il n’a pas de cerveau, mais est capable d’apprendre, à sortir d’un labyrinthe par exemple. Il est quasiment immortel et dispose 720 sexes différents.

L’objectif. Le blob appartient à la famille des myxomycètes, qui jouent un rôle central dans les écosystèmes forestiers. Il mange des bactéries et des champignons et en échange relâche des minéraux nécessaires aux plantes. Mais notre climat et nos forêts se réchauffent. Or, on ignore l’impact de la chaleur sur le blob. Le principe de cette expérience participative sera de l’exposer à différentes températures grâce à une lampe chauffante, et de pouvoir voir ainsi mesurer ses capacités ou non d’adaptation.

👉 À lire ici

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MATIÈRE À PENSER

Peut-on vivre hors du temps ?

La Persistance de la Mémoire - Salvador Dalí

Oublier le temps. La chronobiologie est la science qui étudie notre rythme biologique. Dans les années 60, Jürgen Aschoff, un biologiste allemand, a mené une expérience radicale : enfermer des cobayes dans un bunker dans le plus total isolement temporel. Ni montre ni lumière du jour. Tous étaient invités à vivre et à dormir comme ils l'entendaient. Cette expérience a permis de montrer l’existence des rythmes circadiens. Avec des exceptions spectaculaires, comme ce volontaire qui alternait 29 heures de réveil et 21 heures de sommeil !

Aujourd’hui, la science a progressé. On sait que notre horloge interne se loge dans notre hippotalamus et rythme notre métabolisme et notre système cardiovasculaire. Un rythme circadien est en moyenne de 24 h 10. Mais pourquoi ne nous décalons-nous pas à force ? Grâce à des synchronisateurs extérieurs comme la lumière ou la température, qui nous permettent de nous aligner sur 24 heures. Et de vivre en société tous sur le même tempo.

Jouir du temps. Et si on ne faisait rien d’autre que laisser le temps s’écouler ? Le rédacteur en chef de la revue Cerveau & Psycho a tenté l’expérience. Il a tenu un quart d’heure, mais a appris beaucoup de choses sur le pouvoir de la musique et le parfum des roses.

À PICORER

🚂 Transports. Cette carte hypnotique montre en temps réel tous les trains qui circulent en France.

🦆 Famille. Pourquoi les bébés canards se déplacent-ils sagement alignés en ligne droite derrière leurs parents alors que nos enfants forment des figures géométriques plus « créatives » ? C’est une histoire de mécanique des fluides.

📞 Réseaux sociaux. « Mon téléphone me dit de rester ». 5 adolescents — Anaïs, Garance, Mélissa, Rémi et Louis — racontent leur TikTok. au monde.

🧠 Science. L’hypersensibilité est une affaire de neurones miroirs et de système limbique. Et nécessite d’apprendre à composer avec des émotions amplifiées.

🎁 Philo. À Noël, est-ce moralement juste d’offrir plein de cadeaux à nos enfants ? Non, répondent les grands philosophes, ces éternels rabat-joie. Pour Épicure, ça les empêche de développer leur autarkeia, leur autonomie. Pour Rousseau, des enfants pourris gâtés vont nous considérer comme leurs esclaves.

🌴 Arbre. Les Espagnols l’appellent l’arbre de la mort. Le mancenillier est le super-vilain du monde végétal. À côté de lui, les plantes carnivores sont bienveillantes. Sa sève est empoisonnée. Ses fruits donnent de monstrueuses diarrhées et vous brûlent les entrailles. Et si on le brûle par vengeance, sa fumée est si toxique qu’elle rend aveugle l’imprudent bûcheron.

🥘 Cuisine. Émouvante histoire que celle de Nathalie George, une Parisienne de 69 ans forcée de vivre dans une minuscule chambre de bonne après de gros problèmes d’argent. Au sixième étage et malgré l’exiguïté du lieu, elle continue de cultiver ses deux passions : la mode et la cuisine.

« Il doit rester quelques rêves d’enfant cachés sous mon oreiller, je tenterai de ne pas les écraser avec ma tête lourde de soucis d’adulte.  »

Mathias Malzieu dans La Mécanique du cœur

Chanteur, musicien et écrivain français

Plaisir des yeux

Haut les masques !

Gbai Obou - Instagram

Ses œuvres ont conquis les murs d’Abidjan et les cimaises des galeries Europe. S’il vit aujourd’hui à Berlin, le jeune artiste ivoirien Gbai Obou — Peintre Abou — puise son inspiration dans l’histoire de son peuple, les Dan. Le masque traditionnel que sculptait son oncle est devenu la signature de ses personnages. Loin de dissimuler les figures, le masque révèle au contraire les vrais visages. 

📸 Ses images sur Instagram

👉 Son portrait

Le mot de la fin

📍 吸猫 [xī māo]. Vous rentrez du travail et la première chose que vous faites, c’est attraper votre chat, le coller contre votre visage, le renifler comme si vous étiez un junkie en manque ? Les internautes chinois ont inventé un mot pour cela : xī māo 吸猫, soit littéralement fumer, inhaler, snifer son chat comme s’il s’agissait d’une cigarette ou d’un rail de cocaïne. 

Ce néologisme comporte une bonne dose d’autodérision. Les propriétaires de chats se désignent eux-mêmes comme des « esclaves des chats » (māonú 猫奴) ou les « préposés au ramassage des crottes » (chǎn shǐ guān 铲屎官), conscients d’être prêts à dépenser des fortunes pour cajoler leur animal. En dix ans, les chats sont devenus populaires auprès des célibataires de la classe moyenne, un marché gigantesque. 3000 bars à chats existent dans le pays, pour permettre de s’adonner à cette drôle d’addiction. 

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