Épinglé

📮 Important. Pour être certain que Bulletin arrive dans votre messagerie, ajoutez hello@bulletin.fr à votre carnet d'adresses.

Les bonnes infos

Pour démarrer juillet du bon pied

La chambre bleue - Suzanne Valadon

→ Cultiver l'utopie

C’est l’histoire d’un terrain vague dans le centre-ville de Nancy racheté en 2006 par la Région y construire un internat. Quinze ans plus tard, ce projet « prioritaire » est à l’abandon. Lassés de cette « friche innommable », les enseignants et les élèves du lycée voisin décident de la transformer en jardin partagé. En quelques mois, de la terre fertile est ramenée, des massifs de fleurs et carrés potagers sont installés. Les élèves participent à l’entretien des lieux, les profs de SVT y donnent leurs cours, et le lieu rassemble désormais les associations et les habitants du quartier.

→ Une bonne nouvelle

Habitués durant 18 mois à Netflix, les Français sont revenus en nombre dans les salles de cinéma, 8,5 millions d'entrées en un mois. Les succès d’Adieu les cons ou du manga Demon Slayer sont encourageants. Et les grosses productions françaises (OSS 117, Kaamelott) laissent espérer un été très ciné.

→ Une laïcité apaisée

L’armée française, raconte le New York Times, est un exemple de cohabitation réussie entre les différentes religions.

→ Du lin made in France

On le file pour fabriquer du linge de maison. Combiné avec de la résine, il est utilisé dans l’industrie automobile ou la fabrication de casques de vélo. La haute couture redécouvre ses vertus. Pour fabriquer son billet vert d’un dollar, la Réserve fédérale américaine utilise du lin français. Notre pays est aujourd’hui le premier producteur au monde

→ Le jeune homme et le lynx

Ilias, un jeune photographe autodidacte de Besançon, pistait depuis plusieurs années son animal fétiche, le lynx boréal. Sans succès, malgré de longues journées de traque dans les forêts du Jura. En mars, Ilias croise enfin l’animal de ses rêves. Mais pris par l’émotion, il oublie de le photographier. En juin, il réussit à le « capturer » grâce à l’un de ses pièges vidéo. Une belle leçon de patience.

Chez nos voisins

🇸🇰 Slovaquie. La semaine dernière, une voiture volante équipée d’un moteur de BMW a rallié par les airs les villes de Nitra à Bratislava en 35 minutes (contre 1h10 par voie terrestre). La voiture « roule » à 190 km à 2500 mètres d’altitude et consomme 18 litres au cent (pas super écolo). Si les images sont spectaculaires, ce n’est pourtant pas vraiment de la science-fiction : de nombreuses entreprises, comme Uber, misent sur ce moyen de locomotion dans les années à venir.

c'est pas sorcier

Pourquoi la gastronomie britannique nous dégoûte-t-elle ? 

Naib CC WikiCommons

« Ah, la cuisine anglaise ! Au début, on croit que c’est de la merde, et à la fin, on regrette que ça n’en soit pas. » Cette phrase de Jacques Chirac lors d’un sommet diplomatique dit tout le mépris que le reste de l’Europe porte à la gastronomie britannique. Il y a certes quelques arguments : la terrifiante jelly fluorescente et les barres de Mars frites. Sur le site Stripfood, Adrien Giacchero, un fromager français installé à Londres, explore les raisons de ce désamour, et brise quelques idées reçues.

À retenir :

  • Le poids de l’histoire. Cette mauvaise réputation alimentaire n’a pas toujours existé. Au Moyen Âge, les ragouts d’outre-Manche aux saveurs aigres-douces sont renommés. Certains spécialistes datent le problème à la Seconde Guerre mondiale : le rationnement a habitué les Britanniques aux œufs en poudre, aux conserves et au pain sans goût. D’autres avant le poids d’une morale protestante puritaine, répudiant les plaisirs de la chère auxquels les Français se livrent eux sans pudeur.
  • Le culture du supermarché. Au Royaume-Uni, c’est l’institution reine. Les modèles alternatifs de vente directe ne représentent que 4 % du marché. Conséquence : 50 % des aliments consommés sont transformés contre 15 % en France. 63 % des adultes souffrent de surpoids.
  • La dépendance aux exportations. 40 % des fruits et des légumes sont importés, et le Brexit n’arrange rien. La notion de saisonnalité est assez peu développée dans l’esprit des consommateurs. Pire, un produit importé aura souvent meilleure réputation. Le bio perce lentement. En revanche, les produits végans et free-from (sans gluten ni lactose) cartonnent.
  • Les idées reçues. Fromage le plus consommé au monde, le cheddar représente la moitié des ventes et traine sa mauvaise réputation de fromage à malbouffe. Mais il existe de très bons cheddars fermiers. Et le Royaume-Uni compte près 700 fromages qui méritent de s’y attarder. Comme le Stilton qui ressemble à notre bleu d’Auvergne ou le Baron Bigod, une sorte de Brie de Meaux.
  • Le renouveau culinaire. Dans les années 90, des nouveaux chefs télégéniques comme Gordon Ramsay puis Jamie Oliver redonnent aux Britanniques le goût des bons produits et des plats traditionnels comme le bœuf Wellington. Avec des cuisines venues du monde entier (Inde, Jamaïque), les diasporas ont fait de Londres un haut lieu de la gastronomie. 

👉 À lire ici

Bulletin est sur Instagram

matière à penser

Le doux parfum de notre enfance

iStock

Pourquoi les odeurs sont-elles si profondément gravées en nous, même plusieurs décennies après ? L’émission Barbatruc sur France Inter explore les parfums qui nous ont marqués quand nous étions enfants.

En voici quelqu’unes :

  • L’odeur d’un chien mouillé, la pire de toutes.
  • Une prairie après une pluie d’été, le délicieux pétrichor que les lecteurs de Bulletin connaissent.
  • L’eau de Cologne Mont-Saint-Michel sur le mouchoir en tissu d’une grand-mère. La chemise d’un grand-père. Le bain moussant du mercredi après-midi. Le laurier rose ou la glycine du jardin. Les odeurs des gens qu’on aime, même s’ils ne sont plus là. .
  • La colle Cléopâtre aux senteurs d’amande. Les effluves d’essence dans les stations-service durant les voyages d’été en famille. 
  • L’odeur enivrante de la fontanelle de son bébé. 
  • ...

🎧 À écouter ici (53')

Mode d’emploi. Sentir, c’est transformer un message chimique en message nerveux. Et ce grâce à l’épithélium olfactif, quelques cm2 de tissu de cellules situés dans le nez juste entre les yeux. Envoyé au cerveau, le message nerveux va stimuler l’amygdale et l’hippocampe, qui jouent un rôle majeur dans le contrôle des émotions et le rappel de la mémoire. C’est ce mécanisme puissant que Proust aura expérimenté avec sa fameuse madeleine.

À PICORER

⚽️ Sport. Certains parents de footballeurs professionnels sont très envahissants. Quitte à mettre la honte à leurs rejetons

🍼 Parentalité. Le cododo, le portage et l’allaitement longue durée rencontrent de plus en plus de succès. Mais ce « maternage proximal » peut aussi mettre beaucoup de pression sur les parents (en 2 parties).

💃🏾 Portrait. Voici sept bonnes raisons pour que Joséphine Baker entre au panthéon.

🏡 Histoire. En 1945, les femmes votent pour la première fois en France. À Échigey en Côte d’Or (129 habitants), les hommes proposent une liste de femmes, pour la blague. Sauf qu’elles seront élues. Durant 18 mois, c’est un conseil municipal 100 % féminin qui va présider aux destinées du village. Une belle leçon pour ces « bougres d’hommes ».

🌱 Cueillette. Ail des ours, gentiane jaune ou arnica… Très à la mode, ces plantes des montagnes attirent de plus en plus de cueilleurs. Mais en l’absence de régulation, c’est un peu le Far West…

⚡️ Coups de foudre. Électrisante, cette carte des orages en temps réel.

« Nous perdons tous sans cesse des choses qui nous sont précieuses : des occasions précieuses, des possibilités, des sentiments qu’on ne pourra pas retrouver. C’est cela aussi vivre. Mais à l’intérieur de notre esprit (…), il y a une petite pièce dans laquelle nous stockons le souvenir de toutes ces occasions perdues. Et il faut que nous fabriquions un index, avec des cartes de références, pour connaître précisément ce qu’il y a dans nos cœurs. Il faut aussi balayer cette pièce, l’aérer, changer l’eau des fleurs. »

Haruki Murakami, Kafka sur le rivage

Écrivain japonais

Plaisir des yeux

L’âme des villes d’Asie 

Tatsuto Shibata

À 28 ans, le jeune photographe japonais Tatsuto Shibata raconte les mégalopoles d’Asie comme personne. Depuis cinq ans, il arpente le Japon, le Vietnam, la Chine et la Thaïlande, pour en saisir le chaos, le bouillonnement, l'essence, la spiritualité. Au milieu des ruelles bondées et des forêts de béton, il donne à voir la beauté d’un temple et la poésie d’un cerisier en fleur.

📸 Son compte Instagram

Le mot de la fin

📍 शर्मा जी का बेटा (Sharma Ji Ka Beta). En langue hindie, cette expression populaire signifie littéralement : le fils de Monsieur Sharma (un nom très commun en Inde comme Martin). Soit l’enfant parfait auquel vos parents vous comparent sans cesse, qui est forcément plus brillant que vous, s’occupe mieux de ses parents, leur rend visite plus souvent. Le fils de M. Sharma ne glande pas toute la journée devant Internet, lui. Il ne court pas après les filles, respecte les anciens, aide ses parents, est toujours poli et ponctuel.

Vous pourrez faire tous les efforts possibles, il sera impossible de lutter. Vous êtes le meilleur de votre classe ? Le fils de Monsieur Sharma est le meilleur de l’école. Vous décrochez un job dans une entreprise de livraison ? C’est le fils de M. Sharma qui en est le patron. Vous pensez en catastrophe à l’anniversaire de votre maman et lui envoyez un SMS à 23h59 ? Le fils de M. Sharma est venu en personne lui livrer des fleurs ce matin ? Vous proposez à votre amoureuse une balade au clair de Lune ? Le fils de M. Sharma a emmené la sienne sur la Lune…

PS : Mr Sharma a aussi une fille. 

Recommandez Bulletin
à vos amis

Je partage sur les réseaux sociaux

Whatsapp

bulletin.fr/mail/05072021/