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Les bonnes infos

Pour sortir de l'hiver en douceur

L'arrivée du printemps - David Hockney

Une histoire d’amitié

C’est une bande de dix copines du Tarn-et-Garonne âgées de 64 à 84 ans. Un jour de 2016, elles décident qu’elles souhaitent vieillir ensemble, loin de l’Ephad. Si leur rêve de bâtir leur « Maison d’Isis » collective a connu des hauts et des bas, leur envie de prendre en main leur fin de vie force l’admiration.

Une histoire de météo

Pour beaucoup de Français, ils font presque partie de la famille. Dans la lutte contre le réchauffement climatique, les présentateurs météo, comme Chloé Nabédian (France 2) ou Évelyne Dhéliat (TF1), jouent un rôle important : une courroie de transmission entre les scientifiques et le grand public. Le choix des mots et l’importance de la pédagogie sont importants. Le retour du froid peut être désormais « une bonne nouvelle ». Et annoncer une température de 46°, comme en 2019 dans l’Hérault, n’a plus rien de plaisant.

Une histoire de passion

Le Salon de l’Agriculture s’est ouvert samedi à Paris. Avec une préoccupation majeure : la transmission du métier. Pour comprendre la réalité d’une vie d’agriculteur, on partage à nouveau ici le travail remarquable de Pablo Chignard. Depuis 2005, ce photographe raconte la vie de Mathieu, éleveur de vaches charolaises dans le Puy-de-Dôme. Le passage de témoin avec son père, les journées à rallonge, les amours, les séparations, les rires, le départ de son associé Marco, la solitude, le poids de la paperasse, les 1000 euros par mois pour des semaines de 60 heures, les vacances — rares —, la naissance de ses enfants Luna et Baptiste, sa conversion en bio, le Covid. Un roman-photo empli d’humanité (pensez à bien lire les légendes).

Une histoire de solidarité 

Ils ont connu l’enfer en tentant de traverser la Méditerranée sur des canots de fortune. Traumatisés, ils ont vu parfois leurs amis se noyer à leurs côtés. Près de Rennes, des étudiants en Staps accompagnés d’une psychologue apprennent à nager à des jeunes venus d’Éthiopie, du Mali ou du Cameroun.

Chez nos voisins

🇧🇪 Belgique. Stromae a fait de ces « idées sombres » une chanson, l’Enfer. La Belgique est un pays modèle dans l’accompagnement des personnes en proie à des problèmes de santé mentale. La multiplication des soins et des visites à domicile ont permis de réduire le nombre d’hospitalisations psychiatriques de longue durée, là où auparavant l’internement durant vingt ou trente ans était une pratique courante

🇩🇪 Allemagne. Au pays des 1500 saucisses, on mange moins de viande qu'avant dans les cantines.

🏴󠁧󠁢󠁳󠁣󠁴󠁿 Écosse. On y mange certes de la panse de brebis farcie et des Mars frits (oui, la barre chocolatée). Mais l'Ecosse possède une gastronomie bien plus goûteuse.

Sponsor À propos

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Comment transmettre la passion du jardin à nos enfants ?

Vous connaissez Rustica, le magazine des passionné(e)s de jardinage ? Voici Rustica Junior, un nouveau magazine pour les 7-12 ans.

Rustica Junior, c’est une invitation à décrocher des écrans, à sortir au grand air, à redécouvrir la magie et le plaisir du jardin. C’est d’abord un magazine « pratique » : chaque numéro propose des tutos bricolage amusants, des recettes de cuisine détonantes, des expériences surprenantes. Votre enfant apprendra par exemple à faire pousser des plantes carnivores ou à changer la couleur du chou.

Rustica Junior, c’est aussi une manière sympa d’apprendre, avec ses infos surprenantes sur les plantes et les animaux. Dans le dernier numéro, on retrouve aussi Thomas Pesquet qui fait pousser des fraises dans l’espace. Sans oublier le poster à afficher dans la chambre ainsi que des quiz et des BD.

Rustica Junior paraît quatre fois par an. Il est en vente sur abonnement ou en kiosques. Le prochain numéro arrive le 29 mars. Pour vos enfants ou vos petits-enfants, une idée de cadeau écolo et original !

C'est pas sorcier

À la campagne, une autre idée de la mobilité

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Si vous avez grandi à la campagne, ces histoires vont forcément pour parler. Le site « La ZEP » donne la parole à quatre adolescents qui racontent à quel point grandir à la campagne, c’est être dépendant… du bon vouloir des parents.

Jeanne et le bus de 18 heures. Cette jeune fille a grandi dans un petit village de la Meuse. Son seul lien avec la ville, c’est le bus de 18 heures la ramène du lycée de Verdun à 36 kilomètres, et qu’elle ne doit rater sous aucun prétexte. Difficile de se faire des amis, quand ses camarades de classe peuvent eux aller boire des coups en ville après les cours. Ses seules échappatoires : les courses du samedi matin, où elle en profite pour aller faire le plein de livres à la bibliothèque ; le mercredi après-midi, soit quelques heures de liberté… avant de reprendre le bus de 18 heures

Lili, maman taxi. La mère de Lucie est prof, mais exerce un autre métier : chauffeur à plein temps pour ses trois ados. La famille habite dans une petite commune du Puy-de-Dôme et sa vie est rythmée par les aller-retours en voiture. Entre le domicile et le collège, c’est la base. Il faut rajouter les activités extrascolaires, hashtag #LEnferDesParents plaisante Lucie. Ajoutez à cela les courses, les visites à la famille et aux copains, et on arrive pour Lili à un total de 190 kilomètres par semaine pour 190 kilomètres par semaine.

Loreen, sans voiture et sans permis. Cette passionnée de pâtisserie, tombée dans la crème pâtissière grâce à Cyril Lignac, habite un village du Finistère. Après son CAP, Loreen a commencé à chercher du boulot. Mais sans argent pour passer le permis, ni s’acheter une voiture, c’est mission impossible. Elle envisage de déménager à Brest à 30 kilomètres. Mais sans contrat de travail, compliqué de trouver un appartement

Eliot, la moto de la liberté. Ce jeune homme habite dans la Loire, loin de tout. Grâce à un héritage de 2000 euros d’un arrière-grand-oncle, il s’achète une moto 50cc, utilisable sans permis dès 14 ans. Fini l’amitié à distance, vive la liberté, les potes en vrai, le ciné, les soirées ! Et ses parents lui offrent l'essence en échange d’un supplément de corvées à la maison 

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matière à penser

Comment expliquer la guerre en Ukraine aux enfants ?

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Comme parents, on se retrouve parfois démunis. On a compilé ici les conseils des psychologues pour répondre à leurs questions et parfois à leurs angoisses.

  • Les petits sont fragiles. Ils ne peuvent pas comprendre une telle violence. Pas avant sept-huit ans.
  • Laissez votre enfant parler. Une bonne entrée en matière, c'est de lui demander ce qu’il sait du sujet, en général plus que vous ne le pensez. Il peut aussi vous poser des questions simplement par curiosité, sans être angoissé.
  • Un enfant, c'est une éponge. Votre mission est de le rassurer, sans nier le problème. Un enfant aura surtout peur de voir des soldats débarquer chez vous et pourra imaginer la mort de ses proches. Essayez de lui expliquer la situation avec des mots simples, sans manichéisme (les méchants contre les gentils) et sans trop entrer dans les détails. Ce n'est pas toujours facile mais gardez vos inquiétudes pour vous. Aidez-le à relativiser, à lui montrer qu'il ne risque rien, pourquoi pas en utilisant une carte comme le conseille ce psy suisse.
  • Protégez votre enfant des images violentes. Que ce soit à la télé ou sur les réseaux sociaux. Certains mots peuvent aussi faire peur comme « Guerre mondiale ». Un ado qui découvre qu’en Ukraine, les jeunes sont enrôlés dans l’armée peut paniquer. 
  • L’enfant peut se sentir impuissant. Faire un don avec lui à une association humanitaire ou un geste symbolique (un dessin) peut l’aider à se sentir utile et à reprendre le dessus sur ses émotions. 
  • Il existe des ressources pour vous aider.Très connue des enseignants, la professeure des écoles et blogueuse Delphine Guichard alias Charivari a listé les liens intéressants. On recommande aussi vivement le podcast d’Astrapi « Salut l’info » pour les 7-11 ans (notamment celui de vendredi). Le journal québécois Le Soleil propose un article bien fait pour permettre aux enfants, et aux parents, de se mettre à jour.
À PICORER

🦄 Management. Si vous vous êtes déjà retrouvé dans un « workshop créatif » à faire des constructions avec des spaghettis et chamallows, cet article est pour vous.

🏺 Archéologie. Dans l’Égypte antique, les professeurs donnaient déjà des lignes à copier en guise de punition, mais sur des tessons de poterie

🎨 Street-art. Le plus beau trompe-œil de France est à Plougasnou dans le Finistère. Oeuvre de l’artiste néerlandais Léon Keer, « Kit de secours » est un hommage coloré et décalé au courage des sauveteurs en mer.

📽 Urbanisme. Disney va faire construire en Californie un quartier résidentiel entièrement dédié à l’univers des héros du Roi Lion ou de la Petite Sirène. Et on a beau aimer Disney, c’est quand même un peu terrifiant d’imaginer vivre dans le royaume de la Reine des Neiges (déjà le quotidien de beaucoup de parents).  

📍 Nettoyage. À Paris, l’obélisque de la Concorde et ses hiéroglyphes se refont une petite beauté.

🧠 Cerveau. Voir les chiffres en couleur ou sentir un mot : la synesthésie demeure un mystérieux phénomène qui touche une personne sur cinq. Comme Lady Gaga, Pharrell Williams ou le peintre David Hockney.

« Les mots de l'amour, il faudrait se contenter de les dire au-dessus de l'eau qui coule, dans le vent au bord de la mer. Qu'ils soient portés loin. L'amour on ne devrait jamais l'enfermer, ni dans les bouches, ni dans les coeurs. C'est trop vaste. »

Jeanne Benameur dans « Profanes »

Écrivaine française

Plaisir des yeux

La poésie sans artifices

Oleg Oprisco

Oleg Oprisco est un jeune artiste ukrainien. Ses images, tantôt poétiques, tantôt surréalistes, sont magnifiques. Mais ce qui est encore plus stupéfiant, c’est que ses photos sont réalisées sans les artifices technologiques habituels, à l’exception d’un léger travail sur les couleurs dans Photoshop et des micro-retouches. Le moindre décor est réalisé par ses soins. Le jeune homme utilise un appareil photo ukrainien, un Kiev 6C acheté 50 euros au marché aux puces.

📸 Son compte Instagram

Bonus. Alors que Kiev est aujourd’hui au cœur d’une guerre en Europe, voici un visage bien plus poétique et apaisé de la capitale ukrainienne. Durant dix ans, le photographe Jeka Kotenko a photographié le banc public depuis la fenêtre de ses parents. Comme le petit théâtre de la vie ordinaire et pour se souvenir des jours plus heureux.

Le mot de la fin

🥒  Mottainai もったいない. Vous avez des tomates et des courgettes oubliées dans votre frigo. Le jour où vous souhaitez les cuisiner, vous vous rendez compte qu’elles sont pourries. Le cœur lourd, vous les mettez la poubelle, envahi d’un sentiment de désarroi et de honte. La langue japonaise a un mot pour cela : Mottainai, le regret face au gaspillage.

Comme beaucoup de mots japonais, Mottainai est difficile à traduire. Ce mot anti-gaspillage est étroitement lié à l’histoire du Japon, pays insulaire aux ressources limitées qui a connu une grande frugalité avant sa folle croissance dans les années 60. Mais il s’ancre aussi dans le bouddhisme : nous sommes profondément liés aux choses (et donc aux légumes) qui nous entourent : celles-ci doivent être respectées, et donc utilisées au maximum de leur valeur (en tian ou en ratatouille par exemple). Les gaspiller est un non-sens.

On grondera l’enfant qui ne finit pas son bol de riz : « C’est mottainai ! » Mais aussi un jeune garçon qui gaspille son temps à glander devant sur son smartphone. Une jeune fille qui a des facilités intellectuelles et travaille à l’usine, c’est aussi mottainai ! Au fil du temps, le mot a été utilisé comme une incitation au recyclage et au réemploi. La Prix Nobel de la paix 2004, la Kenyane Wangari Maathai, a popularisé mottainai dans le monde entier en en faisant un slogan pour le combat écolo.

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