On connaît ces mamans parfaites qui n’élèvent jamais la voix et contrôlent chaque minute du temps d’écran de leurs enfants. Alors que vous collez le vôtre devant la Pat’Patrouille pour pouvoir prendre une douche. On connaît ces papas super investis, qui jouent au foot le samedi matin et ont la patience de lire deux fois les règles d’un jeu de société. Alors que cela fait six mois que vous promettez chaque semaine à votre fils de réparer son vélo.
Et si on arrêtait de culpabiliser ? Le confinement a mis en lumière l’énorme pression qui pèse sur les épaules des parents. Une bonne occasion de relire cette interview pleine de sagesse déculpabilisante de la psychologue américaine Alison Gopnik, autrice d'un antimanuel d'éducation.
Sur le surinvestissement : « Les parents ont le sentiment de ne jamais en faire assez : il faudrait suivre les devoirs avec soin sinon l’enfant sera en échec, éviter la télévision mauvaise pour le cerveau, faire faire du piano, répondre immédiatement aux pleurs, proposer telles activités d’éveil… Cela complique considérablement l’expérience des parents, en entraînant plus de stress que nécessaire. Et au-dessus de la tête des enfants, un nuage d’attentes angoissantes est apparu, qui stagne…
Sur le rôle des parents : « Le parent menuisier est celui qui espère, grâce à des plans et techniques, modeler le développement et la vie de ses enfants. Mais ce n’est pas efficace ! Je préfère l’image du parent jardinier : il crée un écosystème nourrissant, pour favoriser la bonne pousse de ses fleurs, observe, arrose, prend soin, tout en acceptant d’emblée les limites de ce pouvoir. »
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