La belle histoire

La folle odyssée d’un petit canard en plastique  

V. Matusevitch - Facebook

L’histoire. Tout commence, raconte Radio-Canada, en juin 2017 à Ardmore, petit village perdu au milieu du Canada. Monika, une maman d’élèves, organise une course pour lever des fonds pour l’école locale. 2000 canards en plastique numérotés sont lâchés sur la rivière. Mais le numéro 1417 décide son destin serait bien plus grand. Il échappe à la vigilance des organisateurs, traverse au fil de l’eau le Canada pour rejoindre la baie d’Hudson. Il y hiberne, pris dans les glaces, avant de poursuivre son périple vers Terre-Neuve. Grâce au Gulf Stream, il file vers l’Islande et l’Écosse, avant de remonter le long des côtes norvégiennes. En 2019, notre canard échoue sur une plage de l’Arctique russe au nord de Mourmansk. Une odyssée de 10 000 kilomètres !

Le dénouement. C’est grâce à l’opiniâtreté d’un Russe que notre canard va connaître la gloire. Après l’avoir découvert, Vladimir va mener l'enquêter, envoyant des centaines de mails et en créant une page Facebook dédiée. Bingo ! Il rentre cet été en contact avec Monika. Le canard devrait bientôt rentrer au pays, sans doute en avion cette fois-ci. 

Le contexte scientifique. Si cette odyssée a été possible, c’est grâce à l’AMOC, le système de courants océaniques de l’Atlantique Nord dont fait partie le Gulf Stream. Problème : le réchauffement climatique, explique la revue Nature, ralentit les courants, avec comme effets la multiplication des tempêtes en Amérique du Nord et des sécheresses au Sahel.

en FRANCE

🛒 Conso. Révolution dans la grande distribution ! Carrefour abandonne le système classique de jeton pour caddie qui date des années 90, au profit d’un système sans fil. L’enseigne fait la chasse aux « irritants » (chercher une pièce introuvable pour son caddie), ces petits freins à la consommation.

🌲 Écologie. Face au réchauffement climatique, les animaux vont devoir migrer pour s’adapter. Pour les arbres, le problème est plus compliqué. Près de Nantes, l’ONF teste la « migration » d’espèces du sud dans des forêts du nord, métaséquoias et autres hêtres d’Orient.

💳 E-commerce. Amazon détruit-il vraiment des emplois ? C’est compliqué… 

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Chez nos voisins

🇬🇷 Grèce. Pour affronter les gigantesques incendies du mois d’août, la Grèce a pu compter sur des renforts. Grâce au mécanisme européen de protection civile, un système de solidarité face aux catastrophes inventé il y a vingt ans.

matière à penser

La science des gros mots

iStock

Longtemps oubliée par les chercheurs, l’étude des jurons a sa propre science : la malédictologie. Le site Cerveau & Psycho fait l’état des connaissances actuelles (article payant) et en parle dans l’émission Minute Papillon sur France Bleu

En vrac :

  • Les dix principaux jurons en langue anglaise utilisés sur la période allant de 1989 à 2009 ont été : fuck, shit, hell, damn, goddamn, Jesus Christ, ass, oh my god, bitch et sucks
  • 8 % des tweets contiennent un langage obscène (pas uniquement ceux de Donald Trump). 
  • Les Français sont très portés sur le registre anal-fécal (merde, enculé), les Italiens sur le sexe, les Canadiens sont très religieux (hostie, tabernacle). Chez les Néerlandais, on se souhaite d’attraper des maladies terribles (le cancer, la polio, le choléra).
  • Jurer n’est pas « un truc de pauvres » et ne comble non plus pas un manque de vocabulaire. Ça demande plutôt des bonnes compétence linguistiques.
  • Les mormons ne jurent jamais (sauf quand ils se cognent le pied sur la table basse du salon). 
  • Dans une liste de mots, on va mémoriser plus facilement les gros. Lors d’un procès, la personne qui jure pourra être perçue comme plus crédible. 
  • Jurer aide réellement à supporter la douleur, qu’elle soit physique ou psychologique. En salle de sport, les gens qui hurlent des insultes durant l’effort peuvent potentiellement être plus performants.

👉 À lire ici (article payant) | 🎧 À écouter là

Le saviez-vous ? Si l’on dit m*** quand on se cogne, c’est la faute de ce p*** de système limbique (vidéo 5') !

Mais aussi. L’effet aïkido désigne l’art de retourner les insultes contre celui qui les professe.

À PICORER

🍽 Parentalité. Au Mexique, les enfants de certaines communautés indigènes sont fiers de rendre service à leurs parents. Ils débarrassent la table et font la vaisselle avec le sourire. Sans besoin de récompenses ni de chantage. À quand un échange scolaire avec la France ?

🐸 Nature. Chez les grenouilles de verre des Andes, le mâle a une technique de drague bien à lui. Plutôt que jouer des coudes façon gros dur, il va s’installer à proximité d’un nid d’œufs abandonnés, pour se faire passer pour un père aimant et impliqué

💨 Météo. Phénomène très rare observé cette semaine dans le ciel de Rouen : un arcus, un nuage-rouleau

🌶 Cinéma. Dans le film Dune, on récolte l’Épice, une substance mystérieuse à l’odeur de cannelle et aux pouvoirs psychédéliques. Un chimiste du CNRS a mené l’enquête.

🌊 Emploi. Tout plaquer pour devenir comme Alejandro chasseur de vers des sables en Bretagne

⛵️ Voile. L’IA aidera-t-elle les skippers à gagner de précieuses heures en trouvant la trajectoire idéale ? Remplacera-t-elle l’instinct du marin ?

💼 Philosophie. Un article complexe et profond sur notre aspiration à trouver du sens à notre travail.

« Pour chaque problème complexe, il y a une réponse claire, simple et fausse. »

Henry Louis Mencken

Journaliste et essayiste américain (1880-1956)

Plaisir des yeux

La surprenante banalité du quotidien

Stéphanie Lacombe

La plupart des photographes rêvent d’immortaliser les grands soubresauts du monde. Stéphanie Lacombe a pris une direction diamétralement opposée. Son terrain : l’ordinaire. Depuis vingt ans, cette photographe raconte la vie quotidienne des Français. Chez eux, au lit en train de lire, en train de cuisiner, au travail, en train de faire leurs courses au supermarché ou en vacances au camping. Un miroir de la France aujourd’hui.

📸 Son site web

👉 Son Instagram

Les mots de la fin

📍 Uitwaaien. Lorsque le froid se fait mordant, le Danois un peu douillet va se recroqueviller chez lui, le fameux Hygge très à la mode. Le Néerlandais lui adopte une attitude bien plus courageuse : uitwaaien. Soit littéralement marcher avec le vent, « s’enventer ». Il ira au bord de la mer ou en forêt chasser le mauvais air par le grand air, purger ses pensées toxiques et son stress, trouver dans la compagnie de la bise ou du mistral une énergie revigorante. 

PS : La langue néerlandaise est aussi celle des amoureux. Voici trois petits surnoms courants pour nommer l’être aimé : scheetje (petit pet), poepje (petit caca) ou drolletje (petite crotte).  

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