Pour affronter les jours pluvieux de l'automne

David Hockney - Normandie

→ Une naissance pleine d’émotions 

Un couple de Charente-Maritime part en urgence à la maternité. Sauf que le bébé arrive. Le papa se gare et appelle le 18. Au téléphone, un pompier du SDIS l'aide. La maman réussit à accoucher. Problème, le bébé n’arrive pas à respirer. Panique. À l’autre bout du fil, l’opérateur guide avec sang-froid le père pour l’aider à dégager la voie respiratoire du nourrisson avec son petit doigt. Le bébé pleure, les pompiers arrivent, joie immense. Tout est à lire, et surtout à écouter sur le site de France Bleu. 

→ Des générations pas si divisées

On oppose souvent les vieux qui se fichent du réchauffement climatique aux jeunes, hyper engagés sur la lutte écolo et très fâchés contre l’inaction de leurs parents. La réalité, explique le sociologue Maxime Gaborit, est plus nuancée. 

→ Une belle idée

Emmaüs a lancé à Paris un espace beauté pour permettre aux personnes sans-abri ou en grande précarité de pouvoir profiter de soins et de produits de beauté gratuits. Dans la rue, les problèmes de peau ou de cheveux sont légion. Mais cette initiative va bien au-delà comme l’explique Vanessa, coiffeuse et assistante sociale : « Dès que je les touche, les gens se livrent, déposent leur bagage émotionnel. »

→ Un coût de baguette

Avec la hausse des cours du blé et de l’énergie, le prix de la baguette va augmenter. L’économiste Bruno Parmentier explique le lien émotionnel que nous entretenons avec « notre » baguette, alors que nous n’en consommons quasiment plus.

→ Des fonctionnaires tiktokeurs

Ils sont pompiers, bibliothécaires ou éboueurs. Certains sont devenus des stars de TikTok, où ils racontent les coulisses de leur métier.

→ Une lettre d’amour

Pour ne pas oublier Kaboul sous le joug taliban, Lyse Doucet, une journaliste de la BBC qui y a longtemps travaillé, a écrit une très belle déclaration d’amour à la capitale afghane, avec des photos magnifiques (en anglais)

🇸🇪 🇦🇹 🇪🇸Suède, Autriche, Espagne. En ville, les garçons se retrouvent souvent au skatepark ou au city stade. Mais les adolescentes craignent d’y venir ou en sont souvent exclues. Plusieurs villes européennes comme Vienne, Malmö ou Barcelone tentent de transformer leurs infrastructures pour faire davantage de place aux filles.

🇷🇺 Russie. Au cœur de la taïga sibérienne, les météorologues de la petite station de Vanavara récoltent des données essentielles pour comprendre le réchauffement climatique de l’Arctique. Et ce malgré les ours et les loups.

🇬🇧 Royaume-Uni. TGV, RER, PS, CGT, RAID, URSSAF… Le prestigieux magazine londonien The Economist se moque de la passion française pour les sigles. Pourquoi, écrit-il, rendre les choses simples quand elles peuvent être compliquées, puis raccourcies ? (en anglais)

Quiz. Vous êtes un crack des acronymes ? PLFSS et CSA ne vous font pas peur ? Tentez votre chance au Siglotron (c’est super dur).

Cette commune est la pionnière des cantines scolaires bio

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L’histoire. Après le scandale de la vache folle, Mouans-Sartoux, une ville des Alpes-Maritimes de 10 000 habitants, a décidé il y a dix ans de prendre le virage du 100% bio pour ses cantines scolaires comme le raconte France Culture. Au cœur du dispositif, une régie agricole, un domaine de six hectares où poussent les légumes bio cultivés par des agents municipaux. Le reste des denrées est acheté aux producteurs locaux.

Le résultat. S’il a fallu quelques années pour se roder — l’un des élus se souvient d’une surproduction de blettes qu’il a fallu faire « avaler » aux enfants avec de la pédagogie — le système permet désormais d’avoir des repas à 8,39 euros (le prix réel, pas celui vendu aux parents) contre 10 euros en moyenne en France. La municipalité traque aussi le gaspillage, avec des astuces simples, comme couper les pommes en quatre pour éviter les déchets inutiles. 

La loi. Votée en 2018, la loi Egalim doit accélérer la transition vers des cantines plus écolos. Objectifs annoncés : 50 % de produits dits de qualité et durables (Label rouge, AOP…) dont 20 % de bio d’ici 2022, un repas végétarien par semaine et l’abandon du plastique d’ici 2028. Problème : très peu de communes, notamment les plus petites, seront prêtes.

Les obstacles. Dans les années 80, une majorité des municipalités ont délégué leurs cantines à des prestataires extérieurs, souvent effrayées par les normes à respecter. Revenir en arrière demande la mise en place d’un nouveau circuit d’approvisionnement. Or, certaines communes au budget fragile refusent de s’engager dans un plan aussi ambitieux. Pour celles qui hésitent, les initiatives comme celle de Mouans-Sartoux jouent un rôle important. 

👉 À lire ici

🥦 Légumes. Quels sont les aliments de saison en novembre ? Vos enfants vont pouvoir se régaler avec des soupes au chou-fleur et aux choux de Bruxelles .

🧀 Fromages. Y a-t-il une saison de la raclette ? Techniquement oui puisque les fromages ont aussi leur saisonnalité.

Écrire avec brio avec Umberto Éco

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Dans ses mails au travail ou dans ses échanges personnels, il n’est pas toujours aisé d’écrire clairement pour bien se faire comprendre. En 2000, dans un livre rassemblant ses chroniques dans la presse italienne, Umberto Eco, l’auteur du Nom de la Rose, offrait 40 conseils d'écriture indispensables... et un brin facétieux. Ils ont été traduits en français par le journaliste Sébastien Bailly sur son site. 

Nos préférés :

• Mettez, les virgules, au bon endroit.
• Soignez scrupuleusemment l’orthographe.
• Les accents ne doivent étre ni incorrects ni inutiles, car celui qui le fait à tort.
• Évitez les clichés : c’est la cerise sur le gâteau.
• Les comparaisons sont comme des clichés.
• Attention aux métaphores trop audacieuses : ce sont des plumes sur les écailles d’un serpent. 
• Les mots étrangers sont too much.
• Soyez concis, essayez de condenser vos pensées en le moins de mots possible, en évitant les phrases longues — ou les phrases brisées qui déroutent inévitablement le lecteur occasionnel — afin que votre discours ne contribue pas à la pollution d’informations qui est certainement (surtout lorsqu’elles sont inutilement bourrées de détails inutiles, ou du moins pas indispensables) l’une des tragédies de notre temps dominée par les médias.
• Seuls les connards utilisent des mots vulgaires.
• N’utilisez jamais le pluriel de majesté. Nous pensons que cela fait mauvaise impression.
• Une phrase complète doit avoir.

👉 Lire les autres conseils

🦊 Nature. Petite visite entre les tombes du Père-Lachaise en plein cœur de Paris, à la rencontre des renards et des éperviers.

🎸 Musique. Dans le futur, l’intelligence artificielle va traquer le plagiat dans la musique. Mais sans forcément savoir distinguer le vol de l’inspiration. 

⚽️ Travail. Doigts tordus, épaules et genoux en vrac… La vie d’un gardien ou d’une gardienne de but n’a rien d’un long fleuve tranquille. 

🎨 Pop Culture. Salamèche, Bulbizard, Reptincel… Voici comment les noms des Pokémon japonais ont été francisés. 

🧙 Insolite. Par quel étrange sortilège le chemin de Traverse d’Harry Potter s’est-il retrouvé sur un panneau de circulation de Paris ?

L'homme qui jouait avec le vent

Theo Jansen

Depuis plus de trente ans, l’artiste néerlandais Theo Jansen donne vie à une faune étrange. Moitié automate, moitié cerf-volant, ses créatures de sables — Strandbeests en néerlandais — déambulent sur les plages venteuses du nord de l’Europe. Si ce ballet est d’une immense poésie, le travail pour y arriver est monumental, des milliers d’heures à assembler des centaines de tubes en plastique grâce à un algorithme très pointu. L’artiste a aussi de solides connaissances en aéronautique. 

📸 Ses oeuvres sur YouTube

👉 Sa démarche

📍 Meraki μεράκι. Cet adjectif grec vient du mot turc d’origine arabe merak, la passion, la curiosité, l’élan. En Grèce, meraki a un sens très profond. Meraki, c’est le fait de mettre tout son amour, son âme, son temps, sa créativité dans ce que nous faisons jusqu’à y laisser une part de nous-mêmes. Ça s’applique dans le travail, en amour ou en amitié, quand on décore une pièce ou en cuisine lorsqu’on mitonne un bon repas à ses invités. Attention, faire les choses avec meraki ne garantit aucunement qu’elles soient réussies. 

Dans les Balkans, le mot merak, qui a la même origine turque a un sens différent. Merak, c’est le grand bonheur qui nait de la somme des petits plaisirs offerts par la vie (faire la fête avec les amis, draguer, chanter, boire, rire aux éclats) et dont on doit savoir jouir pleinement sans s’encombrer du passé ou de l’avenir. Demain attendra.