C'est à lire dans National Geographic : l’histoire d’une femme de 95 ans qui s’est tue durant 55 ans et qui n’a plus arrêté de parler depuis. Rescapée de Birkenau, Ginette Kolinka refuse à son retour des camps de raconter l’horreur, pour ne pas faire souffrir ses proches. À son fils de 4 ans qui l’interroge sur son tatouage, elle répond : « Pendant la guerre, il y avait des gens méchants. »
Passeuse de mémoire. Les rencontres avec un cinéaste missionné par la fondation créée par Steven Spielberg suite à la Liste de Schindler, et avec d’autres survivantes, seront le déclencheur. Depuis, elle écume les lycées, les collèges, les écoles primaires. Son agenda est plein jusqu’en mai 2021. Parfois, elle s’interroge sur le poids de cette parole : « J’espère surtout que, parmi tous les élèves qui nous auront écoutés, certains deviendront eux-mêmes des passeurs de mémoires. »
Leçons d’humanité. Sur YouTube, on vous conseille « Les Derniers », une websérie qui part à la rencontre des survivants des camps. Puissant, bouleversant. Vous pouvez y retrouver Ginette Kolinka.
Procès pour l'Histoire. Contrairement aux idées reçues, Nuremberg ne fut pas le grand procès de la Shoah, rappelle l’historienne Annette Wieviorka dans Géo. Mais il fut la matrice de notre justice internationale qui permet aujourd’hui de pouvoir juger les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité (Rwanda, Bosnie…)
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