🌻 Best-of. Pour ce dernier numéro de l’année, voici un pot-pourri des histoires les plus lues et partagées sur Bulletin cette année. Avec quelques amuse-bouches à picorer. Merci de votre fidélité et on se retrouve à la rentrée. 

Trois histoires qui vous ont touchées

Alexej von Jawlensky - Lola

Le parcours du combattant

Cet article de France 3 a été l’un des plus lus de notre newsletter. Originaire d’une famille de six enfants, un papa ouvrier du BTP et une maman femme de ménage — Karim Ounas a quitté l’école sans brevet à 16 ans. Trente ans plus tard, le voilà médecin anesthésiste-réanimateur. Entre-temps, ce Nordiste aura été agent d’entretien, brancardier, policier, aide-soignant, infirmier, étudiant en école de médecine (avec deux enfants en bas âge). Loin du discours sur « si on veut, on peut », Karim préfère mettre en avant les rencontres qui ont pavé son chemin. .

La cuisinière du sixième étage

C’est une histoire de courage et de résilience qui vous a visiblement touchés. À 69 ans et après de gros problèmes d’argent, Nathalie George a dû déménager dans une minuscule chambre de bonne à Paris. Au sixième étage et malgré l’exiguïté du lieu, cette femme qui a travaillé dans l’industrie du luxe continue de cultiver ses deux passions : la mode et la cuisine.  

Un héros très discret

À l’ambassade de Kaboul, le commandant de police Mohamed effectuait sa dernière mission, à une semaine de la retraite. Face à l’arrivée des talibans l’été dernier, ce Roubaisien a organisé l’exfiltration de 142 ressortissants français et 2630 Afghans. Une leçon sur le sens du devoir.

🏖 Urlaubsreif. Vous avez écrit « bisou-bisou » dans un mail à votre N+1. Vous avez mis des chaussettes sales dans le lave-vaisselle. Vous avez failli récupérer un autre enfant que le vôtre à la garderie. Vous êtes épuisé(e), rincé(e), stressé(e). Vous êtes désormais urlaubsreif, « mûr pour les vacances » en allemand. Urlaubsreif, c’est l’appel de la déconnexion professionnelle, le besoin biologique de prendre du temps pour soi. On essaye d’oublier sa messagerie, on sort les maillots de bain, on se débarrasse — toujours avec bienveillance — des gosses chez les grands-parents. Et on part lézarder dans le hamac.

🐌 Estivation. C’est le même mécanisme que l’hibernation, mais l’été. Estiver, c’est se mettre au ralenti, réduire son métabolisme pour survivre à la chaleur et à la sécheresse. C’est un terme scientifique qui concerne plutôt les animaux. Les crocodiles du Nil vont s’enfouir dans la boue, le crabe dans le sable. L’escargot va se murer dans sa coquille grâce à une sorte de ciment fabriqué… avec sa propre bave. L’être humain évitera cette dernière technique et préférera se lover dans son hamac avec un bon bouquin.

😴 Fjaka. Voici la presque sieste prisée par les Croates de Dalmatie. Vous entrez dans la fjaka quand votre corps et votre esprit, écrasés par la chaleur, le vin et un bon repas, se mettent à ralentir jusqu’à sombrer dans une langueur paisible à la lisière du sommeil. Vous voilà dans un état de léthargie merveilleux, une langueur délicieuse quasi extatique. Vous jouissez de l’instant, vous n’aspirez à rien d’autre, vos soucis sont loin. Attention, vous diront les Dalmates, la fjaka n’a rien à voir avec la paresse. C’est un art de vivre, même si la frontière est parfois ténue.

Trois bonnes raisons de s'émerveiller de la nature 

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Un jardin extraordinaire

C’est l’article le plus partagé de l’année sur Bulletin, une ode au vivant. Au fond d’une vallée perdue de la Creuse, le paysagiste-écrivain Gilles Clément habite un jardin extraordinaire. Un paradis à ciel ouvert tout droit sorti d’un conte, où la rivière se transforme en baignoire et où les arbres sentent le caramel chaud. Ici, pas de portail : « Le vent ne connaît pas les clôtures, les animaux et les oiseaux non plus. Pourquoi leur interdirais-je le passage ? Parfois même, des humains se perdent et arrivent chez moi, mais ce n’est pas grave… » .

Un journal culte

La Hulotte ravive visiblement des souvenirs chez nos lectrices et nos lecteurs. Ce journal culte, « le plus lu dans les terriers », a fêté cette année ses 50 ans. Il a été créé en 1972 par un jeune prof des Ardennes. Son credo : la meilleure façon de protéger la nature est de mieux la connaître, et de s’en émerveiller. C’est lui qui écrit et dessine tous les numéros depuis un demi-siècle. « Je veux montrer que chacun de ces animaux est comme un monument historique. Une espèce disparue ne reviendra jamais. On a un trésor merveilleux et extraordinaire. »

Des roses sous l’océan 

Au large de Tahiti, des chercheurs ont repéré un immense récif corallien. Long de plusieurs kilomètres, il ressemble à un champ de roses géantes. Et il est en parfaite santé. Une bonne nouvelle réconfortante, car en dix ans, 14 % des coraux dans le monde ont disparu en raison du réchauffement climatique, de la pollution et de la surpêche.

💧 Au fil de l’eau. Versez une goutte d’eau n’importe où dans le monde, et suivez son voyage jusqu’à l’océan.

🚂 Sur les bons rails. Cette carte montre en temps réel tous les trains qui circulent en France.

🌊  Dans la lumière des phares. Cette carte est totalement hypnotique. Les couleurs sont les bonnes. Le diamètre des cercles correspond à la distance à laquelle chaque phare est visible.

🍓 Smultronställe. L’été, c’est l’occasion de retrouver notre smultronställe ; notre « coin à fraises sauvages » cher aux Suédois. Ce lieu que nous chérissons particulièrement est souvent lié à un souvenir d’été : un sentier en montagne, une crique secrète, une maison de vacances. Un endroit dont nous sommes nostalgiques, où nous nous sentons en sécurité et où nous aimons nous réfugier, parfois simplement en pensée. Notre petit coin de paradis. 

🎹 Sommarplåga. Vous connaissez cette maudite chanson, ce terrible ver d’oreille qui vous rentre dans le crâne et vous donne envie de vous enfoncer une fourchette dans la main plutôt que de l’entendre une fois de plus. Nous, on appelle ça un tube de l’été. Les Suédois le nomment Sommarplåg : le tourment, le supplice de l’été. 

🌊 Nagori 名残. Ce très beau mot japonais signifie « l’empreinte des vagues ». Nagori, c’est la nostalgie de l’été qui s’achève. Les amis sont repartis. Fini l’odeur des embruns, les après-midis à lézarder sur la plage, les grandes tablées joyeuses, le chant des cigales et les fruits gorgés de soleil. Les jours vont raccourcir, le froid et la pluie revenir, le travail et l’école reprendre. Mais nagori n’est pas une émotion triste. Elle est annonciatrice de jours heureux, explique la poétesse japonaise Ryoko Sekiguchi dans le magazine La Vie : « Vous souvenez-vous du sentiment qui vous enserrait le cœur lorsque vous étiez enfant, à la fin d’un voyage, d’un séjour chez vos grands-parents avec vos cousins, d’une fête tant attendue ? Nous avons appris peu à peu à nous accoutumer à cette tristesse qui, au début de la vie, nous paraissait si insupportable. Parce que nous savons désormais qu’il y aura une suite à notre vie, et que les retrouvailles et les nouvelles rencontres pourront toujours revenir sous une autre forme. »

🎼  Nostalgie. Il existe un musée virtuel des sons en voie de disparition. Ceux que vos enfants n’entendront plus jamais. Tendez l’oreille, c’est par ici.

🍽 Education. Au Mexique, les enfants de certaines communautés indigènes sont fiers de rendre service à leurs parents. Ils débarrassent la table et font la vaisselle avec le sourire. Sans besoin de récompenses ni chantage

✍️  Écriture. Voici les 40 conseils du grand écrivain Umberto Eco. D’abord, mettez, les virgules, au bon endroit. Soignez scrupuleusemment l’orthographe. Les accents ne doivent étre ni incorrects ni inutiles, car celui qui le fait à tort. Évitez les clichés : c’est la cerise sur le gâteau. Les comparaisons sont comme des clichés. Les mots étrangers sont too much. Et surtout, n’utilisez jamais le pluriel de majesté. Nous pensons que cela fait mauvaise impression.

🌍 Climat. C’est trop tard, on est foutu ? Un texte accessible qui donne des armes aux optimistes.

🧠 Science. L’hypersensibilité, c’est apprendre à composer avec des émotions amplifiées.

🗣 Traduction. Pour l’Agence France-Presse qui publie en plusieurs langues, les pièges sont nombreux, et parfois inattendus. Comme lorsqu’il a fallu traduire le nom de l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault en arabe. Littéralement « sa bite » en langue arabe

🗣 Insultes. « Maudite marde de Jésus Marie Joseph de câlique de colon d’enfant d’chienne mangeux d’marde ». Si vous vous cognez souvent les doigts de pied sur la table basse du salon, ce générateur québécois vous sera utile.

Un été avec Vincent Van Gogh 

C’est le compte Instagram qui a eu le plus de succès sur Bulletin. Fan absolu de l’artiste néerlandais depuis l’enfance, Alireza Karimi Moghaddam lui rend hommage depuis plusieurs années sur Instagram. Mais plutôt que le Van Gogh torturé et suicidaire, cet illustrateur iranien a choisi de mettre en scène un Vincent beaucoup plus apaisé et lumineux. Mêlant BD et peinture, l’illustrateur revisite les tableaux iconiques du peintre, la nuit étoilée et les fameux tournesols. Le résultat est d’une très grande poésie un peu burlesque. Le dessinateur a même imaginé une relation entre Vincent et Frida Kahlo.

👉 Voir son travail

⛱ Quiz. Êtes-vous un fin connaisseur des plages françaises ? La Côte d’Améthyste, pour vous, c’est en Corse ou en Normandie (attention, c'est un piège) ? Le site We Do Data vous propose ce quiz littoral pour tester votre géographie.

Record à battre : 60 points en niveau classique, 170 en niveau expert.