Épinglé

🎙 Bonnes ondes. Ce « Jardin de la Radio » vous propose de vagabonder au milieu des radios du monde entier (plus de 8000 ! ), des steppes sibériennes aux sables du Sahara. Mieux que Spotify !

Les bonnes infos

Pour démarrer la semaine plein d'énergie

Giphy

→ Un shot d’humanité

« Ce jour-là, je suis passé de l’autre côté du miroir. De médecin, je suis devenu victime… » Beau témoignage humaniste d’un urgentiste des Vosges sur la fragilité de la vie.  

→ La belle idée

Indignées par les difficultés des étudiants, deux mamans lyonnaises ont mis en place un système solidaire très simple : on parraine un étudiant de son quartier pour l’aider à payer ses courses alimentaires.

→ En thérapie

Fatigue, angoisse, solitude… La crise du Covid a engendré beaucoup de détresse, notamment chez les étudiants. Pour eux, le divan du psy est un refuge.

→ Le point météo

Au Japon en raison d’un hiver doux, les sakura, les célèbres cerisiers, commencent à fleurir. Bientôt, les Japonais feront hanami : ils se réuniront sous les arbres pour pique-niquer et contempler les fleurs. Ces festivités sont empreintes de l’esprit du « Mono no Aware » (物の哀れ), un concept japonais mêlant esthétique et spiritualité, que l’on peut traduire par « la douce mélancolie des choses éphémères ». À noter que ces cerisiers stériles ne donneront jamais de cerises. En revanche, les fleurs pourront être utilisées en pâtisserie.

Chez nos voisins

🇪🇸 Espagne. Séville teste la production d’électricité grâce à la fermentation des 5,7 millions de kilos d’oranges qui poussent sur les 48 000 orangers de la ville. Soit assez de « jus » pour alimenter 73 000 foyers (en anglais). 

LA Boîte à idées

Le Taxirail, une solution pour les petites lignes abandonnées ?

Exid

Le problème. Ces dernières décennies, la SNCF a fermé de nombreuses petites lignes faute de rentabilité. En zone rurale, faire circuler une rame traditionnelle coûte cher : trop peu de voyageurs, qui circulent essentiellement le matin et le soir.

L’idée. Le Taxirail est un projet de mini-train imaginé par une PME bretonne. Prévu pour rouler sur les rails existants, il se veut plus léger et souple, explique le site Médiarail. Sans conducteur, il peut accueillir 40 personnes. Il fonctionne avec un moteur hybride (hydrogène ou biogaz). Sa légèreté et sa vitesse limitée — entre 90 et 110 kilomètres-heure — lui permettent de ne pas user trop vite les essieux et les rails, et nécessitent peu d’entretien. L’électricité à bord est assurée par des panneaux solaires. Son point fort : son IA embarquée lui permet de fonctionner à la demande durant les heures creuses, via une application à la manière d’un Uber. Le projet pourrait voir le jour en 2024, plusieurs collectivités sont intéressées comme en Normandie.

Le contexte. Depuis le 1er janvier 2021, les régions peuvent reprendre la gestion des petites lignes fermées. Notamment en développant des alternatives plus légères.

FOIRE AUX QUESTIONS

🛠 Étiquette. C’est nouveau, cet indice de réparabilité sur l’électronique ? Oui, et ce sera obligatoire dans un an.

🐟 Conso. Comment savoir quel poisson cuisiner sans détruire les océans ? Le WWF propose un guide d’achat écolo.

Matière à penser

«  L’alcool avait pris trop de place dans ma vie »

iStock

Il y a deux ans et demi, lassée des gueules de bois, l’écrivaine Stéphanie Braquehais a décidé de décréter son « Jour zéro » et d’arrêter de boire, comme elle l’explique au site belge 7sur7.

Ce qu'elle a appris :

  • L’alcool avait pris trop de place dans sa vie. Sans pour autant qu'elle se sente alcoolique. Toute la difficulté est de déterminer le moment où le plaisir devient un besoin. Beaucoup de buveurs sont dans cette zone grise.
  • Boire, c’est avoir l’illusion du pouvoir. « Je le revendiquais moi-même comme une forme de militantisme, explique-t-elle dans un autre entretien. Avec les hommes, j’avais l’impression d’être la chasseuse. Pourtant, le lendemain matin, j’avais la désagréable sensation d’être toujours la proie. »
  • Arrêter l’alcool, c’est affronter le regard des autres. « Les gens vont penser que vous avez un problème. Il y a cette idée que ce sont les gens faibles et impuissants qui ne savent pas boire. »
  • L’alcool est une béquille. Il donne du courage et de la conversation, mais « dans une relation, il rend très égocentrique ». Sans cette béquille, on retrouve paradoxalement au fil du temps davantage confiance en soi. « Et ça, ça donne des superpouvoirs… »
  • 👉 Son témoignage à lire ici

Aller plus loin. Contrairement aux idées reçues, la majorité des femmes qui ont des problèmes d’alcool sont diplômées

Partagez l'optimisme

À PICORER

😱 Peinture. Edvard Munch a lui-même tagué son Cri, en ajoutant au crayon cette phrase mystérieuse : « N’a pu être peint que par un fou ! »

🙁 Tourisme. Vous cherchez des recommandations de voyages pour votre pire ennemi ? Voici quelques idées inspirantes.

🎧 Économie. Comment devenir millionnaire grâce à Spotify, sans bouger les fesses de son canapé ?

👩‍💼Travail. Pourquoi tant de femmes brillantes quittent-elles leur job ?

💥 Informatique. En 2038, un bug informatique pourrait nous ramener en 1901

🌳 Nature. La Pouplie est un peuplier noir géant multicentenaire situé à Boult-sur-Suippe dans la Marne. Rescapé d’un feu d’artifice hasardeux, il a remporté en 2020 le titre d’Arbre de l’année après une campagne de lobbying intense. Il représente la France pour le titre européen 2021.

PS : la carte des arbres remarquables près de chez vous.

« On peut encore modifier la vie / avec beaucoup d’attention et de douceur. »

Philippe Jaccottet

Poète suisse (1925-2021)  

Plaisir des yeux

L’odeur de l’encre et le bruit des rotatives

Marjory Collins / Library of Congress

En 1942, en pleine Guerre mondiale, la photographe Marjory Collins va documenter la fabrication du grand quotidien new-yorkais. On redécouvre des machines aujourd’hui oubliées : le miméographe (l’ancêtre de la photocopieuse), la linotype (qui permet l’assemblage des caractères en plomb), le télégraphe (pour communiquer avec les correspondants) et bien sûr la machine à écrire omniprésente dans la salle de rédaction. C’est un travail de fourmis qui mobilise des centaines d’ouvriers et de journalistes pour que chaque jour, « toutes les informations dignes d’être publiées » (le slogan du journal) puissent réellement l’être.

👉 Voir les photos

Les mots de la fin

📍 Les mots de la fête. Quand ce fichu Covid sera derrière nous, nous rappelle Le Robert, on ira faire la noce, la bringue (mot d’origine allemande), la ribouldingue (argot des tranchées), la nouba (arabe), la teuf (verlan) ou même la chouille (lorrain). On enchaînera les boums, des surboums et les surprise-parties. On ira s’enjailler (argot ivoirien) dans les ducasses (Belgique et Nord de la France), les vogues (Lyon, Alpes, Suisse), les férias (Sud-Ouest) et les fest-noz (Bretagne). Et comme l’écrivait Arthur Rimbaud dans l’un de ses poèmes, « nous bambocherons plus que jamais » jusqu’au bout de la nuit… 

Bonus. Chaque année, le Japon organise un grand concours de senryû, un genre de petits poèmes courts comme des haïkus mais plus caustiques. Le thème de cette année : le Covid.

Morceaux choisis par le magazine L’Express (article payant) :

  • Quand j’ai le masque / on me dit que je suis beau
  • Le bouton d’envoi du brouillon / le chat le presse
  • Télétravail / un grand enfant de plus à la maison
  • Même pour un débat sérieux / bas de pyjama
  • Rester à la maison / vision de mon mari à la retraite
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